iShares Core Builder – la construction d’un portefeuille d’ETF selon BlackRock

Contrairement aux Français (qui croient encore à la pérennité de leur système de retraite par répartition), les Américains ont adopté depuis longtemps le système de retraite par capitalisation. Dans ce système, il est courant pour un futur de retraité américain de se constituer une solide épargne (phase d’accumulation), puis de vivre des dividendes et intérêts de ce capital (phase de rente).

Probablement pour répondre à cette demande, les sociétés financières comme BlackRock ont développé des interfaces très ergonomiques pour aider l’épargnant à comprendre comment construire un portfeuille en fonction de son style d’investissement à partir de leurs produits/ETF : iShares Core Builder.

A noter que suite à une récente modification de législation, il est désormais interdit aux français de détenir des ETF américain. Dommage, mais le but de l’article est avant tout d’aborder la gestion de portefeuille du point de vue américain.

Cet outil est intégralement piloté par un curseur de risque qui représente le style d’investissement de l’épargnant.

En fonction du style choisi, une allocation est déterminée à partir de quelques ETF seulement. Plus le profil est agressif, plus les actions sont présentes. Ainsi on constate en fonction du niveau de risque croissant l’allocation progressive vers les actions « internationales » (comprendre Pays Développés sauf Amérique du Nord), puis les small-caps US, puis les Pays Emergents, puis les mid-caps US et les fameux REIT (en français SIIC, Sociétés d’Investissement Immobilier Côtée).

Les allocations de portefeuille décrites ci-dessus nécessitent tout de même un rebalancement régulier en fonction des fluctuations des marchés afin de maintenir les même coefficients dans le temps. Pour s’affranchir de cette « contrainte », iShares propose ainsi des All-In-One ETF qui sont en fait un mix des tous les ETF présents dans un des sept profils d’investisseurs. On retrouve ainsi AOK (conservatif), AOM (modéré), AOR (Croissance) et AOA (Aggressive).

Conclusion

Cette démocratisation de l'épargne financière a de quoi faire rêver les français pour plusieurs raisons.
Tout d'abord pour très faible niveau de frais appliqué aux ETF : pour ses portefeuilles, iShares ne dépasse jamais un Weighted Average Expense Ratio de 0.07%. On est à des années lumières des frais pratiqués sur les fonds Euro ou les Unités de Comptes (entre 0.8% et 3.0% hors frais d'entrée/sortie, en fonction des établissements bancaires, assureurs, et fonds sélectionnés). Même les fintechs liés à l'émergence des robots advisors (comme Yomoni ou WeSave) prélèvent des frais de gestion de l'ordre de 1.6%.
Ensuite pour la clareté et la transparence de ces frais. En effet en France, ce n'est que récemment que l'affichage de ces frais a été rendus obligatoires. Mais aujourd'hui il faut tout de même se plonger de les documentation propre aux fonds comme le DICI pour connaitre ces chiffres, et encore certains supports les mentionnent de façon variable. C'est par exemple le cas des fonds intégrés dans des dispositifs d'épargne salariales comme les Plans Epargne Entreprises (PEE) où le nombre de supports imposés se compte sur les doigts d'une main.

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