« (*) Fonds investi à 100% en monétaire dont la valeur est liée au taux directeur de la Banque Centrale Européenne. Ce taux est actuellement négatif, ce qui signifie qu’il faut payer pour prêter son argent sans risque. C’est le cas par exemple lorsque certains Etats européens empruntent de l’argent, ils reçoivent un intérêt au lieu d’en payer comme par le passé. (**) Performance calculée hors décote, hors actions gratuites mais dividendes réinvestis. Plus d’information sur http://finance.edf.com. (***) L’échelle de risque mesure l’amplitude des fluctuations de la valeur de la part du fonds. Plus le chiffre est élevé, plus le risque de fluctuations instantanées à la hausse ou à la baisse est important. »
Echelle de risque ? Il est assez surprenant de voir que le fonds Actions Monde (6/7) est jugé plus risqué que le fonds Actions Croissance Euro (5/7) ! Au contraire, investir sur une zone géographique large, le Monde, donc en incluant les Etats-Unis et l’Asie, nous semble beaucoup moins risqué qu’investir uniquement en Europe. De plus les Actions US sur les 10 dernières années ont beaucup mieux performées que les Actions Europe…
Volatilité plutôt que Risque : Le risque est en général quantifié par le produit de la probabilité d’occurence et de la gravité de l’évenement. C’est par exemple comme cela que les assureurs calculent le montants des primes. Or les financiers parlent plutôt de volatilité. On sait que sur le long terme les actions performent mieux que les obligations, mais les fluctuations court terme peuvent présenter une probabilité de moins-value.
Le graphe ci-dessus montre la performance des différents fonds sur 10 ans. Problème : difficiles de comparer des VL qui diffèrent toutes au 1er janvier 2010.
Au 1er janvier 2010, un investisseur qui aurait placé 100€…
- … en Actions Monde aurait 240€ aujourd’hui (+9.1% de gain annuel)
- … en Actions EDF aurait 17€ aujourd’hui (-16% de perte annuelle)
Cruelle déconfiture pour l’électricien tricolore ! Investir en Actions EDF nous semble être une hérésie pour 2 raisons : 1. les fondamentaux sont mauvais (dette, avancement EPR, démantèlement) 2. Actions Monde ISR est bien moins risqué puisqu’il s’appuie sur un portefeuille de 400+ titres répartis sur 20 pays.
Le graphe ci-dessus exclue EDF (volontairement) mais aussi Impact ISR (involontairement, format de l’historique des VL incompatible avec nos outils). De toute façon Impact ISR reste marginal dans les encours car très peu d’épargnants en possèdent.
Horizon de placement
Si vous avez besoin de liquidités, vous pouvez retirer immédiatement votre intéressement / participation qui sera alors soumis à la CSG/CRDS (17.2%) et à l’IR (TMI). Vous perdez également l’abondement.
Si vous avez des projets court / moyen terme avec un motif de déblocage exceptionnel à venir, vous pouvez placer sur le fonds Monétaire (qques semaines), Impact ISR (qques mois) ou Obligataire (qques années).
Si votre horizon de placement est de 5 ans, et si vous avez une appétence pour « le risque », vous pouvez placer sur Diversifé, Actions Europe mais surtout Actions Monde.
Versement volontaire
Déconseillé, vous aller bloquer du capital initialement disponible. Mieux vaut s’orienter vers d’autres types d’enveloppes type Plan Epargne Actions (PEA), Compte Titre Ordinaire (CTO), ou assurance vie.
loi PACTE et fin annoncée du régime des retraites par répartition
Avec le passage des réformes à coup de 49.3 et l’évolution de la pyramide des âges il est évident qu’il y aura à terme un déclin du régime par répartition (c’est à dire cotisations des actifs sur l’année N étant les rentes des retraités sur cette même année). L’alternative est un système individuel par capitalisation avec fléchage fiscal et mobilisation des employeurs. Dans ce système, l’argent, placé N années et capitalisant à un taux annuel de X%, permettra à l’épargnant de disposer d’un capital multiplé par (1+X)^N, c’est le principe des intérêts composés. Si l’épargnant a été trop prudent en choisissant N négatif (cas du fonds Egépargne Monétaire), il aura donc perdu du capital ! Il est donc important pour l’épargnant de bien comprendre le principe de volatilité lié aux supports choisis et ce sera peut-être l’objet d’un prochain article sur… le PERCO !