Le Calvaire du Déblocage de Mon PERCO chez Swiss Life
Je souhaite partager mon expérience concernant le déblocage de mon Plan d’Épargne Retraite Collectif (PERCO) chez Swiss Life. Ce processus, censé être simple, s’est révélé être un véritable parcours du combattant.
Tout a commencé en mai 2024, lorsque j’ai initié une demande de rachat total de mes droits suite à la fin de mes allocations chômage. Malgré la fourniture de tous les documents requis, y compris des attestations de Pôle emploi, Swiss Life a multiplié les refus et les demandes de documents supplémentaires.
Première Demande et Premières Complications
Le 17 mai 2024, j’ai envoyé une demande officielle de rachat de mes droits PERCO à Swiss Life, accompagnée de l’attestation de fin d’indemnisation de Pôle emploi et d’une copie de ma pièce d’identité. J’étais confiant, pensant avoir fourni tous les documents nécessaires pour le traitement de ma demande.
Cependant, le 27 mai, je reçois un courriel de Swiss Life m’informant que je dois compléter mon dossier avec un relevé d’identité bancaire (RIB) et une copie de ma lettre de licenciement. J’ai immédiatement fourni ces documents supplémentaires en espérant que cela suffirait à débloquer la situation.
Nouvelle Demande de Documents
À ma grande surprise, Swiss Life répond le 29 mai en demandant une lettre de licenciement, une demande de rachat signée manuellement précisant le motif, et une attestation de fin de droits ARE émanant de France Travail. Ils indiquent que l’attestation de fin d’indemnisation que j’avais fournie précédemment n’était pas suffisante car elle mentionnait encore des droits à percevoir.
Clarifications et Frustrations
En réponse, j’ai envoyé une nouvelle lettre de licenciement et une demande manuscrite précisant la fin de mes allocations. J’ai également expliqué que mes droits ARE étaient épuisés depuis le 9 mai 2024 et demandé des clarifications sur leur exigence d’une attestation de refus de rechargement des droits, car selon l’article L.132-23 du Code des assurances, cela ne semblait pas nécessaire.
Swiss Life vous informe
Monsieur——-
Nous vous contactons dans le cadre de votre demande du 29 mai 2024 concernant le contrat n°———-adhésion n°—–, et de notre échange téléphonique de ce jour.
Nous restons dans l’attente de l’attestation de France Travail précisant la fin définitive de vos droits ARE. Ce document doit impérativement indiquer que vous avez perçu la totalité de vos droits ARE, et faire mention de la date de fin de votre indemnisation au titre de cette allocation .
Nous sommes bien entendu à votre disposition pour vous apporter tout complément d’information.
Bien à vous.
S
Service client
Persistance des Exigences
Malgré mes efforts, Swiss Life a persisté dans ses demandes. Le 6 juin, ils ont insisté sur le fait que le document fourni ne correspondait pas au format des attestations émises par France Travail et qu’il devait mentionner spécifiquement la nature des allocations perçues et la date de fin des droits.
Obtention d’une Nouvelle Attestation
Face à ces exigences, j’ai contacté Pôle emploi pour obtenir une nouvelle attestation conforme. Ce document indiquait clairement que mes droits à l’Allocation d’Aide au Retour à l’Emploi (ARE) étaient épuisés depuis le 29 mai 2024, après 730 jours d’allocation.
SUSPENS…
Pour le moment, je n’ai pas encore reçu de réponse définitive de Swiss Life. Ils ont traité ma demande comme une réclamation, bien que je n’aie jamais mentionné une telle chose, et m’ont informé qu’ils allaient me répondre sous peu. J’ai relancé par téléphone aujourd’hui, en indiquant que j’allais probablement écrire un article concernant leur comportement, que je trouve inacceptable et frustrant. J’attends donc une réponse rapide dans les prochains jours.
Finalement, on peut se demander pourquoi Swiss Life continue à exiger des documents supplémentaires alors que d’autres institutions, comme Natixis, ont accepté des démarches similaires sans complication. Quel est leur but réel dans cette démarche interminable? Est-ce simplement pour décourager les clients ou pour gagner du temps? Quoi qu’il en soit, j’attends toujours leur réponse avec impatience et espère une résolution rapide et satisfaisante.
Aujourd’hui, après plusieurs appels, j’ai enfin pu parler à quelqu’un chez Swiss Life pour demander l’adresse e-mail de leur service communication. On m’a demandé ce que je voulais dire par « service communication », alors j’ai expliqué que j’avais déjà publié un article et que je voulais en informer leur service presse. On m’a répondu que l’adresse e-mail ne serait pas communiquée et qu’il fallait attendre qu’un manager me rappelle (je suis donc passer par l’intermédiaire d’un mail avec lequel j’effectue ma correspondance habituel) . À l’heure où je publie cet article, j’attends toujours cet appel. Cela semble très sérieux…la suite prochainement !
MISE A JOUR…
Enfin une résolution, mais à quel prix ?
Après une longue attente, j’ai finalement obtenu le déblocage de mon Perco. Swiss Life m’a confirmé que le rachat a été enregistré et que les fonds devraient être versés sur mon compte la semaine prochaine. Swiss Life m’a présenté des excuses, reconnaissant que cette situation ne reflète pas la qualité de service qu’ils s’efforcent de maintenir.
Cependant, je reste partagé. Certes, ils ont répondu juste avant que je ne saisisse le médiateur, mais je ne peux m’empêcher de comparer leur réactivité à celle de Natixis, bien plus performante. Je leur en veux moins, mais cette expérience a laissé un goût amer.
Note : Réclamations / Médiation
Le nombre de saisines déposées auprès du Médiateur de l’assurance concernant l’assurance-vie et le PER est en forte hausse
« Elles ont progressé de 82% entre 2022 et 2023, pour atteindre 2740 demandes l’an dernier. La dynamique est tout aussi forte cette année, avec déjà 1876 saisines reçues fin août. Cette augmentation s’explique essentiellement par la réforme du traitement des réclamations entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Cette réforme réduit le délai de réponse de l’assureur à 2 mois et réduit le nombre de réclamations nécessaires avant de pouvoir solliciter le médiateur. En outre, ces demandes sont également de plus en plus fondées, puisque 44% d’entre elles étaient recevables, un chiffre également en hausse.
En revanche, le traitement des saisines prend du temps, 7 omis en moyenne. Et le verdict n’est majoritairement pas en faveur des épargnants : 54% des décisions vont dans le sens de l’assureur. Quand elles sont favorables aux assurés, plus de la moitié sont résolus de façon amiables et un tiers donne lieu à un remboursement total ou partiel de la réclamation financière demandée »
Juste inadmissible.De la mauvaise foi à l’état pure.C’est une honte!