Crédit photo : Adrian Abundis
Eh non ! Comme son nom ne l’indique pas, l’indice MSCI World inclut uniquement les pays développés, c’est-à-dire Etats-Unis / Europe / Japon. Les autres pays sont classés en émergents (EM = Emerging Markets). Pour avoir un indice géographiquement représentatif du monde, il faut donc sélectionner le combo World + EM, donc l’indice MSCI ACWI (All Country World Index). A noter que certains ETF ACWI achètent parfois d’autres ETF pour inclure les titres de sociétés minoritaires moins liquides
Un ETF spécifie toujours si les dividendes sont capitalisés ou distribués. En anglait les émetteurs parlen d’Accumulation (Acc) ou de Distribution (dist). Pour l’investisseur l’importance de ce critère dépend de la fiscalité de l’enveloppe qui va héberger cet ETF. S’il s’agit d’un PEA, d’une Assurance Vie ou d’un Contrat de Cpitalisation, les dividendes ne seront pas imposés en fin d’année, ils peuvent donc être disrtibués. En revanche pour un CTO (Compte-Titre), il est plus avantageux de choisir la capitalisation si l’horizon de placement est supérieur à 1 an, de cet manière les dividendes seront directement capitalisé dans la ligne… et produiront eux-même des dividendes l’année suivante.
Certains ETF ont plus d’actifs nets que d’autres. Cela signifie qu’ils sont plus populaires, qu’ils sont plus échangés et donc que le bid/ask spread est plus faible. Pour un investisseur, plus un titre est liquide, plus la perte est faible lors d’un achat/revente rapide. La liquidité est un avantage lors de mouvements brusques sur les marchés comme cela a été le cas lors de la crise sanitaire du COVID. Certains sites parlent de NAV (Net Asset Value).
Attention, la couverture en devise joue dans les deux sens. Si vous êtes couvert en EUR, vous êtes protégé en cas de chute de l’EURO, mais vous serez perdant en cas de remontée de l’EUR/USD ! Ce critère de sélection dépend donc de l’enveloppe utilisée pour héberger l’ETF. Un CTO proposera beaucoup d’autres outils pour couvrir un portefeuille contre le risque de change, alors qu’un PEA ou une Assurance Vie sont des outils d’investissement long terme uniquement, donc sans produit dérivé.
Pour répliquer un indice il y a plusieurs solutions. Soit acheter efectivement tous les titres qui composent cet indice (c’est la réplication physique, aussi appelée directe). Soit acheter un panier d’actions qui se comportent comme l’indice de référence (c’est la réplication synthétique, aussi appelée indirecte). Tous les ETF et fonds compatibles PEA mais qui incorporent des titres de sociétés non-UE sont à réplication synthétique.
ACWI : Lyxor MSCI All Country World UCITS ETF – Acc (EUR)
NAV : 432 M€, frais 0.45%, réplication synthétique
XDWD : Xtrackers MSCI World UCITS ETF 1C
NAV : 4730 M€, TER 0.19%, réplication physique
VWRA : Vanguard FTSE All-World UCITS ETF (USD) Accumulating
NAV : 5000 M€, TER 0.22%, réplication physique
IWDE : BlackRock iShares MSCI World EUR Hedged UCITS ETF (Acc)
NAV : 2110 M€, TER : 0.55%, réplication physique
Lyxor fait de la réplication indirecte, même si les performances sont au RDV, cela nous pose problème car nous ne savons pas réellement les titres qui composent l’ETF. Xtrackers est peu cher, mais n’est pas protégé contre les risques de change. Vanguard pourrait tout de même soigner son site qui s’adresse quand même en partie aux particuliers. Une visualisation de la performance vs. indice de référence serait apprécié. Enfin BlackRock propose la protection contre le risque de change, comme nous anticipons prochainement une baisse de l’euro, cela pourrait être une opportunité de nous couvrir à court terme.
Bonjour. Cet article complète d’autres que j’ai lus sur le sujet, c’est top. Serait-il possible d’avoir la date de rédaction/publication de cet article ? Merci. E
Bonjour et merci de votre intérêt. Cet article date de juin 2020.